La digitalisation est omniprésente à l’échelle mondiale. Elle touche à tous les aspects de notre vie quotidienne et transforme les modalités de fonctionnement des entreprises de manière considérable. En quête constante d’optimisation, de plus en plus d’entreprises se lancent dans la numérisation, voire l’automatisation de leurs processus métiers. De même, les utilisateurs, de plus en plus connectés, attendent que l’offre des services numériques proposée par les entreprises soit alignée avec les nouveaux modes de vie et de consommation.
Or, avec l’augmentation des usages numériques, augmentent aussi notre consommation énergétique, l’enveloppe budgétaire alloué au matériel informatique et le risque de faire face à un problème de cybersécurité.
La sécurité de ses assets et la maitrise de son budget ont toujours été les préoccupations majeures de l’entreprise. La digitalisation ne change pas profondément ces objectifs, bien que l’on parle désormais des assets digitaux et des budgets IT. Pour répondre à ces enjeux business, profondément liés au digital, de nouvelles méthodes de fonctionnement (DevOps, FinOps et DevSecOps) s’introduisent de plus en plus dans le monde de l’entreprise. Elles visent notamment à concilier la démarche d’optimisation du temps de commercialisation de nouveaux produits numériques (« time to market ») avec les contraintes budgétaires et de sécurité.
Depuis quelques années une nouvelle dimension prend une place de plus en plus importante dans la stratégie de l’entreprise - dimension environnementale. Que ça soit dû aux changements règlementaires ou à la prise de conscience environnementale au sein de l’entreprise, l’analyse de son bilan carbone devient désormais une mission incontournable.
Or, le numérique émet 3,8% des gaz à effet de serre (GES) au monde, soit plus que le transport civil aérien (NDLR : consulter notre article pour en savoir plus). Le numérique pourrait bientôt devenir le premier pollueur de la planète. Ainsi, en proposant des services numériques, l’entreprise doit désormais veiller non seulement à leur sécurité et leur coût d’exploitation, mais aussi à leur impact sur l’environnement. Pour répondre à cette problématique, une nouvelle approche de développement commence à s’installer au sein des entreprises : DevGreenOps.
A l’instar de FinOps et DevSecOps, DevGreenOps vise à intégrer une nouvelle composante (environnementale cette fois-ci) dans le cycle de vie d’un produit numérique pour arriver à un produit numérique « responsable by design ». Ainsi, la dimension environnementale est prise en compte à chaque étape du projet (en mode build comme en mode run) pour réduire l’impact de manière systématique.
DevGreenOps est un concept en cours de construction, basé sur le partage des bonnes pratiques et l’amélioration continue. Ainsi, il peut être très flexible et les méthodes d’implémentation peuvent varier d’une entreprise à l’autre. Par ailleurs, ces pratiques seront surement amenés à évoluer au cours de son implémentation au sein de l’entreprise, et à la suite de la montée en maturité des collaborateurs dans la démarche d’éco-conception des services numériques.
Bonus : bien que l’objectif principal de la démarche DevGreenOps est de réduire l’impact environnemental des services numériques, elle permet également d’optimiser les délais de livraison grâce à la priorisation des différentes fonctionnalités et de rationaliser la consommation énergétique et réduire in fine les coûts financiers.